L’évolution des backlinks de CP
Dans le cadre d’une action commune de plusieurs référenceurs sur l’évolution des plateformes de contenu en 2012, on m’a demandé d’apporter ma pierre à l’édifice et j’y réponds donc avec plaisir via cet article. Faut-il craindre une évolution dans l’année à venir dans la politique des plateformes de contenu et surtout, les backlinks auront-ils tous le même poids ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, revenons quelques années en arrière (pas si loin que ça). Il y a 5 ans, alors que le terme de référencement n’était pas encore prioritaire dans les cahiers des charges de site, obtenir un positionnement était relativement simple et la recette était quasiment toujours la même : optimiser le site avec title, description et keywords puis placer le site sur une vingtaine d’annuaires en n’hésitant pas à utiliser un petit allopass pour être dans les premiers résultats de liste en n’utilisant qu’une ancre et en pointant uniquement sur la homepage. Quelques mois plus tard, après la Google Dance le site apparaissait alors dans la première page et la recette devait s’appliquer de nouveau. A cette époque, longue traine, page interne et popularité n’était que des termes utilisés par des parias qui ne savaient pas que « le biz c’est d’être premier sur ton mot clé principal ».
Puis vint plusieurs changements, apportant avec eux une évolution de techniques pour faire du backlink, du bon et du mauvais. Sans refaire la liste, on peut citer le très fameux pagerank sculpting qui consistait à placer des nofollow au bon endroit pour donner plus de poids à une page ou une autre.
Depuis Google a bien évolué, son robot aussi et les choses se sont corsées : le pagerank sculpting est mort et Google met un point d’honneur à nous expliquer que chaque lien n’a pas la même valeur.
Alors qu’est-ce qu’un bon lien ?
Tout d’abord, la règle du nombre de lien s’applique toujours : plus il y a de liens différents dans une page, moins le poids de la page sera transféré.
Un bon lien est avant tout un lien depuis une page à fort poids / forte autorité. En clair, une page qui a elle même d’autres bons liens de pages à forte autorité.
Vient ensuite la théorie de la proximité sémantique : une page qui parle de référencement qui pointe vers une autre page qui parle de référencement renforcera la valeur du lien.
Puis, nouveauté Pandatesque 2011, un bon lien doit être sur une bonne page, avec du texte de qualité sur un site de qualité qui ne doit absolument pas posséder de duplicate content !
En clair, la théorie nous dit qu’une page doit avoir 300 mots, 1 à 3 liens maxi, pas de duplicate, une proximité thématique avec le site (et des thèmes google friendly), pas de duplicate, pas de fautes et avec des backlinks sur cette même page.
Vous avez une impression de déjà vu ? Normal car si vous faites du référencement vous aurez reconnu les règles de sites de « communiqués de presse » ou « site de CP » qui communiquent autant avec la presse que je fais des kebabs à minuit un soir d’été.
Voyons donc la recette d’un bon site de CP qui peut vous apporter de « bons backlinks »
Comment différencier un bon site de CP d’un mauvais ?
A mon sens, les sites de communiqués de presse n’en sont encore qu’à leur balbutiements.
1er point : la diffusion de l’autorité dans tout le site en interne et en externe
Tout d’abord voici ce que tout communiqué de presse devrait proposer :
Je tire cette image de l’annuaire Infinisearch qui vient de rouvrir ses portes. Ce site a su mettre en application de nombreuses bonnes choses mais s’il y a bien un outil qui le différencie des autres c’est cette fonctionnalité : populariser facilement la page sur laquelle vous venez de faire des liens. Il manque encore une fonctionnalité mais la ça relève peut être de l’utopie : populariser la page dans le temps pour éviter que l’effet prime de fraîcheur retombe trop vite.
Certains sceptiques peuvent se poser la question : Ne vaut-il mieux pas utiliser ces plateformes pour faire des backlinks direct ? Personnellement je pense que dans ce cas, 1+1+1+1 n’est pas égal à 3–>1 (4 backlinks ou 1 backlink backlinké 3 fois).
Deuxième astuce bien pratique de certains utilisateurs de plateformes de WordPress : les articles relatifs. Je ne vais pas reprendre Infinisearch qui le fait très bien mais je vais vous montrer une extension que j’utilise de temps en temps : SEO Auto Links & Related Posts. Un petit exemple rapide (pas le meilleur mais l’idée est là) :
Les articles sont choisis par mots clés ou par catégorie et si le travail est bien fait en amont les articles devraient être parfaitement reliés entre eux.
En résumé, pour cette année, privilégiez des plateformes de CP possédant déjà de l’autorité qu’elle diffuse en interne et qui vous propose de participer à augmenter le poids de votre soumission et par effet boule de neige, l’autorité globale du site.
2e point : l’illusion du spinning
J’en entends déjà certains m’insulter. Pas si vite camarade, je parle ici des plateformes de CP de haute qualité qui repéreront sans problème que tes mots « Néanmoins, naguère, bambins, frasques » et autres mots en vieux françois présents uniquement dans un dico des synonymes et une partie de scrabble d’une maison de retraite sont les signes d’un CP fait avec amour. Et le spin, le responsable du CP, il n’aime pas ça, juste au cas où Google le verrait et ferait de son site un exemple.
Si vous trouvez que les spins sont intéressants (et personnellement je le pense aussi), utilisez le sur de mauvaises plateformes de CP ou sur des blogs persos pour pointer vers vos beaux liens tout propres, vous y gagnerez forcément.
3e point : la hausse de la délation
Un site de CP devrait se donner les moyens de se protéger. Un formulaire de contact sur certains sites avec les champs « URL du CP en duplicate », « URL d’une copie » avec identification obligatoire du dénonciateur pour éviter les abus devrait pousser dans les mois à venir sur certains sites. Appelez-ça délation, collaboration ou ce que vous voulez, personnellement je trouve que c’est un moyen comme un autre d’assurer la pérennité d’un site en améliorant sa qualité. Bonus envisageable : ne pas supprimer l’url du contenu en duplicate mais offrir la possibilité à l’identificateur du problème de mettre son nouveau contenu et ses nouveaux liens dessus. Abusé ? Oui, ça t’apprendra à copier coller, fallait savoir lire.
La liste est encore longue mais avant de finir l’article, penchons-nous aussi sur l’évolution du comportement des utilisateurs
Et les utilisateurs dans tout ça
S’il y a bien une pratique qui va se développer dans les mois/années à venir c’est la création de « cercles d’auteurs ». Aujourd’hui, les rédacteurs de CP ont la possibilité de rédiger 300 mots et obtenir 3 liens mais bien souvent les CP se contentent plutôt de 250 mots pour 2 liens, faute d’inspiration. L’autre jour on m’a proposé un deal assez sympa : augmenter mes CP de 50 mots pour placer le lien d’un site que je ne connais pas. Face à cela, 10 personnes feront la même chose pour moi. En clair, pour un lien, j’en récolterai 10. Cela nécessite bien évidemment que chacun joue le jeu mais il est fort possible que ces échanges se développent. Seul frein à cela : la cohérence sémantique risque d’être affectée à telle point que certains responsables de CP obligeront les liens d’un article à pointer sur un domaine uniquement 🙁
Il y a encore bien d’autres techniques à développer. J’en avais déjà parlé dans un précédent article : le site « l’interview » ou encore « faut-il » ou le tout nouveau « cavachier » réinventent la technique de rédaction de CP en imposant un style qui permet de « cadrer » la rédaction. Le pari est plutôt réussi, on se retrouve avec des articles de qualité, faciles à écrire et avec de bons liens. Bref, l’expérience utilisateur est améliorée pour le rédacteur et pour le lecteur
Au final, quid des visiteurs ?
Ceci est la plus grosse question à se poser. Comme dit plus haut, un site de « communiqué de presse » n’atteint personne et sert souvent de plateformes de liens. Une évolution est peut-être à voir dans ce sens en poussant les sites de communiqués de presse à devenir des vraies plateformes visitées régulièrement par un lectorat hétérogène. La solution à cette problématique réside peut être dans la spécialisation des communiqués de presse sur un seul thème où les utilisateurs trouveront leurs bonheur.
Pour conclure sur cet article (bien trop long), il reste encore beaucoup de travail avant de transformer les sites de communiqués de presse en véritables machines à ranker. Certains ont pris de l’avance et d’autres deviendront vite inutiles s’ils ne rentrent pas dans une véritable stratégie d’évolution. En bref, racheter un domaine trusté et mettre un WordPress ne suffiront plus à faire de bons communiqués de presse.
Fin de mon point de vue. Vous avez aimé le sujet, prolongez la lecture avec les articles des blogueurs participant à l’opération :
- SEOMix : Plateformes de contenus et référencement en 2012
- Axenet : Les plateformes de communiqués de presse et le référencement en 2012
- CWM Consulting : Plateformes de contenus et référencement en 2012
- Olivier Andrieu : Net BlingBling, une prestation de netlinking honnête est-elle encore possible ?
- Keeg : CP, pourquoi se priver de 1000 referrer ?
- Julien Deneuville : Que deviendront les plateformes de liens en 2012 ?
- Renaud Joly : Méthode d’audit SEO pour les réseaux sociaux
- Djolhan : Annuaires, CPs, Digglikes… Sont-ils tous mort ?
- Elannu : Plateforme de contenus et référencement 2012
- Florian Guidicelli : Les plateformes de contenus
- Infiniclick : Annuaire, CP, digg : une modération exigeante
- Lionel Miraton : Annuaire, CP et digglike pour 2012
- Nicolas Robineau : 2012, quel avenir pour les sites de CP et annuaires ?
- 4h18 : Plateformes de contenus et référencement en 2012
- SeoBlackout : Outils de netlinking 2012