Retour sur le test du duplicate
Comme vous avez pu le lire chez Sylvain, le test sur le duplicate content a soulevé bien plus de questions que de réponses. Revenons sur ce test et ce qui a été fait.
Avant de commencer, j’aimerais revenir sur un point que Sylvain a déjà évoqué dans les commentaires : ce test n’est pas fini et rien que la publication des résultats peut rentrer dans un protocole de test.
Deuxième point (troll), le SEO n’est ni une science ni un art, nous sommes juste deux SEO professionnels essayant de comprendre comment Google réagit face à différents évènements pour mieux les traiter après.
Troisième point : peu importe la durée, le but de la publication est d’ouvrir un débat, pas de prouver que nous sommes des supers héros et que nous avons la Vérité. Si c’était le cas, nous serons déjà en train de siroter des pina colada dans une île entouré de créature de rêve en allant regarder nos comptes d’affiliations exploser tout au long de la journée (bon ça c’est pour moi, Sylvain, lui, serait juste sur une Harley). Bref, vous avez un doute ? refaites le test et voyez par vous même et faites avancer la communauté.
Sylvain vous a exposé son point de vue, je vous expose le mien.
Lors de la publication de son test, Sylvain a fait un appel massif aux RT, +1, Like, etc. Bref, impossible de savoir quel ou quel réseau a envoyé un signal.
Voici, selon moi, une hiérarchie des signaux que Google peut exploiter pour le classement d’un site :
ping < tweet/like < +1 < digg < lien nofollow < lien dofollow < 301
(Evidemment je rentre pas dans les détails des liens et 301 qui n’ont surement pas tous la même valeur, et je ne parle pas de la canonical qui a un comportement particulier)
Durant ce test, les tweets et +1 de Sylvain ont été fait par des SEO. Cet élément a son importance car certains ont un widget pour faire remonter soit leurs tweet, soit tout tweet comportant le terme SEO dans leur blog. Ajoutez à cela que certains SEO manient parfaitement les outils comme scoop.it, posterous ou flavors.me et vous vous retrouvez avec un afflux de lien dofollow issu des tweets. Une recherche sur « L’amour est dans le blog » beaume vous permettra de comprendre.
Le public du test a influencé le résultat
Cette manne de lien n’a pas duré et, même si certains pensent que le test était trop court, nous avons attendu pas mal de temps pour voir comment les choses évoluaient. C’est facile, rien ne bougeait. Et je vous prend le pari que rien n’aurait bougé jusqu’à ce que l’un de nous rende la chose public. Pourquoi ? Tout simplement car je suis persuadé qu’un résultat, s’il n’est jamais recherché, n’a pas vocation a bouger.
En effet, si je vous dit de rechercher « saucisson d’amour au caramel fondant », je vais changer le continuum espace temps le nombre de recherches sur Google sur cet expression et influencer sur le nombre d’impression, le nombre de clics et donc le CTR. Et peut être même me placer en première position.
Mon Analytics m’a signalé que peu de gens ont recherché cet expression aujourd’hui mais sur un taux d’impression très faible, quelques clics peuvent faire la différence sur le taux de clic. Merci donc de rechercher « L’amour est dans le blog » et d’ajouter « beaume » ou de cliquer sur le beaume-referencement suite à cet article, je suis persuadé que cela aura un impact si vous êtes plus nombreux.
La nature discrète de la demande a influencé le résultat
Continuons un peu sur le terme fort de ce test : le negative SEO devient plus facile. Oui et non à vrai dire. Ce test a montré pendant quelques semaines qu’il était possible d’acquérir une première position sur un article qui n’est pas le sien. Il faudrait reproduire ce test avec un plus gros article. Reste juste à trouver la cible qui ait un article bien trusté et qui accepte de se voir outrageusement plagier…si vous êtes volontaire…
Toutefois, une chose est très claire : acheter des tweets ne sert à rien. Durant toute la durée du test, j’ai vu les tweets défiler de personnes inconnues. La seule page qui a pris du crédit avec ce test est la page du service retweet.it qui reste aujourd’hui bien placé sur la requête. Par ailleurs, ne vous fiez pas aux chiffres données en mode public, ils sont donnés par les syndicats et la police est loin de me donner autant d’optimisme.
Point positif : faire gonfler son e-penis à voir des RT tomber tout seul, ça joue aussi peut être sur son score Klout (pas vu de différence mais j’y vais trop peu souvent pour être sur). Par contre, il y a peu être quelque chose à faire en combinant hashtags précis et repris dans des widgets, multiplications de liens en 301 et faux comptes à gogo. Si vous voulez jouer…allez-y
Les services de RT automatiques sont pourris. Si vous voulez investir, rachetez des comptes et maîtrisez-les.
Dernier point : le plagiat ne date pas d’hier et Google ne peut se laisser berner aussi facilement par quelques tweets et quelques +1. Je vais vous confier quelque chose : je sais que je suis plagié et pourtant je ne fais absolument rien. En effet, mon flux RSS est disponible et vous permet de lire les articles dans leur intégralité. Je n’y gagne rien, et certains me piquent les articles sans scrupule (et comme je suis sympa je leur fait un lien en dofollow).
Peu importe car je sais que, grâce aux signaux sociaux et à la partie « vivante » de la page (les commentaires), je serais toujours reconnu comme l’original.
Bref, quelques pistes de réflexion qui montrent que ce test est à reproduire de nombreuses fois avant de tirer la moindre conclusion. A suivre donc 🙂