Linkbaiting : Stratégie ou illusion ?
Si vous ne me suivez pas sur twitter (honte sur vous ! Rectifiez cela tout de suite) vous avez sûrement vu que ma société a subi une mutation d’envergure en se faisant racheter par un groupe américain. Je ne m’étendrai pas la dessus. Par contre, cette opération a été pour moi l’occasion de voir que le linkbaiting qui est si souvent cité par Matt Cutts est parfois bien utopique…
Une illusion complète ?
Si je vous dis WallStreetJournal, Dow Jones ou même Clubic ou Generation NT, vous me direz que ce sont des sites où un lien vaut de l’or et vous aurez parfaitement raison. Toutefois, après avoir eu la chance d’être cité dans ces sites, le manque de lien se fait cruellement sentir dans l’article. Pourtant focalisée sur des pures player, l’article cite mais ne propose pas aux lecteurs d’en savoir plus en cliquant sur un lien.
Comprenez bien que je ne fais pas de jugement ici, ce n’est pas le but mais je pointe du doigt que le « linkbait magique » est difficile à obtenir. SEO zélé, auteurs bridés, ou simple manque d’envie sont autant de points qui peuvent expliquer pourquoi un lien ne se fait pas tout seul. Sans parler des journalistes écrivant pour une version papier qui sera aussi repris sur le web.
Nous pouvons aussi citer les articles où les liens internes se font sur les bonnes ancres puis un petit « source » en fin d’article propose au visiteur de découvrir le site cité.
Parmi tous ces exemples, on voit bien qu’obtenir un lien grâce à une actualité forte n’est pas simple. Il faut bien sur veiller à rédiger son communiqué de presse correctement (la plupart des articles outre-atlantique ont été un copié collé pur et simple) et surtout essayer de contacter les journalistes au fur et à mesure de la parution pour demander l’édition de l’article. La plupart seront soit inaccessibles, soit inintéressés par reprendre un article alors qu’ils ont autre chose à faire.
Evidemment, il ne faut pas mettre tous les oeufs dans le même panier, certains sites plus orientés « web » ont quand même pris le temps de faire des liens. Une stratégie de linkbaiting est donc possible dans une entreprise en prenant en compte certains points
Une stratégie payante ?
Si ce n’est déjà fait, merci de lire l’article sur la prise en compte de lien sans href pour bien comprendre la suite
Le constat que je viens de faire, Google l’a sûrement fait avant moi. Ils se doivent de mettre en avant une actualité brûlante. La prise en compte de lien sans href est sûrement une mutation du robot qui en découle. Ainsi, la présence d’un nom de domaine dans un article suffirait à Google à découvrir que le site est cité souvent.
A ce point j’ai remarqué que la présence ou non de http ne change pas le crawl de Google par contre le manque de sous-domaine (www. ou autre) ne déclencherai pas cette particularité, si certains ont des infos complémentaires…
Ajoutez à ce bruit de faux-liens du bruit social popularisant les divers articles et les marques et vous obtenez un vrai sujet d’actualité.
Il manque la notion de poids dans cette logique mais je pense que la répétition donne du poids, ce qui expliquerait l’apparition de Google Actualités sur les requêtes Miwim et Bons de Réduction.
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Au final que faire ?
Le linkbaiting ne doit pas être mis à la poubelle. Il doit être pensé de façon qualitative et non quantitative comme pourrait l’être une stratégie de netlinking. On s’éloigne ainsi du SEO pour se retrouver plus près d’une opération de communication traditionnelle. Bien sur les stratégies de linkbaiting sont nombreuses et je livre ici un constat qui doit être comparé avec d’autres opérations ; toutefois en ces temps d’animaux monochromes il est bon de réfléchir aux façons qu’ont les marques de se créer un bruit autour de soi.